La lumière provenant du soleil rayonne de par ses propriétés corpusculaires sous forme de spectre identifié comme « lumière blanche » qui produit, dans une décomposition prismatique, la séquence des couleurs qui remplissent de merveille notre monde et, de par leur « saturation », déclinent en infinies tonalités.
Pourrions-nous vivre sans lumière, sans percevoir ces couleurs ? Non, bienque…
Nos yeux captent ces nuances et transforment en pulsations électriques les informations lumineuses parvenues en les transmettant au cortex visuel, positionné dans le lobe occipital, pour obtenir la perception tridimensionnelle de l’espace environnant.
Saurions-nous agir et coordonner nos mouvements sans l’apport visuel ? Non, bienque…
Une limitation visuelle peut se présenter sous forme de troubles de la vue, donc une récupération est possible avec une juste correction optique. Dans certains cas, cependant, il faut recourir à des traitements spécifiques médicamenteux et parfois chirurgicaux, car il peut s’agir de pathologies. La médecine ophtalmologique a fait des énormes progrès en ce sens ; tout comme la recherche scientifique et technologique dans l’éventail des solutions optiques correctrices disponibles.
Maitrisons-nous de façon absolue la possibilité de réduire voire annuler les troubles visuels ? Non, bienque…
« Non, bienque… !? » Pourquoi ?
Nous vivons dans un paradoxe constant où l’essentiel devient un détail et l’éphémère le critère principal. Supposons que nous puissions transformer notre sens du détail en un rayon de lumière et scruter ainsi chaque chose, tout élément, toute personne, pourrions-nous procéder automatiquement à établir des choix, pouvant impliquer des conséquences importantes dans notre vie ?
Cette capacité nous l’appelons intelligence, sensibilité, réflexion. Notre expérience de vie prouve que nous n’avons pas besoin d’un seul rayon de lumière, mais d’une grande quantité de lumière dans le mystère de sa complexité corpusculaire, pour percevoir notre entourage et le comprendre. Depuis toujours, nous combattons et cherchons les améliorations pour augmenter cette capacité et en repousser les limites. La technologie en arrive à utiliser « l’intelligence artificielle » pour contourner ces limites obtenant, d’une part, des résultats extraordinaires aux grands potentiels et, d’autre part, une inquiétante et bouleversante transformation de l’humain en projection cybernétique.
En ce sens, l’évolution qui concerne le monde de l’optique et de l’ophtalmologie représente une plaque tournante de cette interprétation et un modèle très révélateur. D’un côté par les mouvements externes qui l’ont animé ces derniers 30 ans par l’introduction de critères économiques et stratégiques de massification, de rentabilité et productivité en appelant à l’introduction de choix tirés du monde de la mode en particulier. De l’autre côté, par des découvertes intrinsèques aux progrès scientifiques du secteur qui ont contribué à améliorer, par leurs applications, l’aspect sanitaire du « bien-être » visuel. C’est ainsi que la synergie comme fusion du tout, comporte un défit de communication, d’ajournement et d’innovation vertueux à bénéfice de tout public.
Oui, mais…
En fait, le premier aspect a prévalu sur le second. Nous sommes donc passé d’une complémentarité comme un multiple rayonnement lumineux, à la perception d’un rayon lumineux unique. Les troubles visuels sont donc perçus selon des paramètres de simplification qui en arrivent à devenir des choix imposés par la rentabilité à tout prix, enregistrant une dérivation banalisée des réelles informations sanitaires. Ceci contribuant à cela, s’impose la conviction paradoxale que l’esthétique aidée par les implications technologies puisse « éliminer » toute « tare visuelle ou fonctionnelle à la perception visuelle ».
Voici, donc, que la chirurgie de la cataracte par exemple, se transforme en une farce digne de Polyphème, le géant mythologique n’ayant qu’un œil rendu aveugle par Ulysse, lorsqu’on « propose » comme « solution pratique » pour éliminer de recourir à toute correction visuelle, d’établir une dissociation en prédisposant un œil pour voir de loin et un autre pour voir de près, à des sujets âgés de plus de 70 ans. Autrement dit, apprenons à marcher à cloche pied.
Voici, encore, que la correction de la presbytie n’est qu’un procédé commercialisable sous forme d’instruments visuels prédisposés selon la certitude que nous correspondions tous au même identikit ; avec deux yeux parfaitement égaux dans leurs valeurs de correction, des positions identiques des foyers optiques…, procurables dans les lieux les plus incroyables (drogueries, supermarchés, pharmacies, buralistes, quincailleries et on en passe). Qu’importe si l’aspect de renouvellement à bas prix inocule la conviction, renforcée par les arguments scientifiques, que la perception visuelle n’est que « sensation » acquittable selon l’efficacité immuable. Autrement dit, apprenons à y voir double.
Revenir à une considération complémentaire où le jeu ensoleillement-couleurs-vision est primordial selon un critère vertueux est, cependant et sans paradoxe, la bataille que la recherche synergique continue de faire dans l’intérêt scientifique et sanitaire correct de chaque individu.
Car au fond c’est l’éthique optique qui se dresse contre ces dérivations généralisées qui intoxiques la qualité de toute vie aujourd’hui. Et, en élargissant la question, il s’agit bien de la compromission de toute notre structure sociale et humaine qui cherche à s’adapter et perd de vue son origine et de quelle façon les équilibres sont compromis, apportant une systématique distorsion visuelle qui devient aveuglement irréversible.
AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Jn 1,1-5
Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Di’ cosa ne pensi