par Marie-Christine Jeannenot
Discret, un visage rayonnant et un sourire remplit de bonté: c’est ainsi que je pourrais décrire Père Alejandro Solalinde (que différentes organisations ont proposé pour le Prix Nobel de la Paix).
Le 27 octobre 2017 j’ai eu la chance de le rencontrer et de pouvoir assister à la conférence organisée à Rome par l’EMI (Editrice missionaria italiana) et Amnesty International.
Père Solalinde est un prêtre missionnaire mexicain et a fondé en 2007 le centre « Hermanos en el Camino » (Frères sur le chemin) afin de venir en aide aux migrants (principalement en route pour les Etats- Unis). Il a été menacé plusieurs fois par les « cartelli » (c’est- à- dire les narcotrafiquants) pour avoir dénoncé des crimes contre les migrants perpétués avec la complicités des autorités mexicaines (environ 80% des administrations sont infiltrée par les narcotrafiquants).
Père Alejandro nous a ainsi parlé du Mexique, de la vie de certains migrants qu’il a connu et de la forte corruption présente dans le pays. Le Mexique est en effet considéré le deuxième pays le plus dangereux au monde après la Syrie. La situation est dramatique si l’on considère que chaque année 500 000 migrants passent par le Mexique pour arriver aux Etats- Unis, 20 000 disparaissent sans aucune trace notamment à cause du problème de la drogue et de la prostitution mais aussi du trafic d’être humain et d’organes.
Père Solalinde interpelle aussi l’Europe qui tout comme le Mexique connait un flux migratoire important : « Le migrant est comme un phare qui fait tomber les masques. On voit ainsi aussi bien la violence passive que la violence active des gens ». Il nous rappelle aussi que les migrants sont une richesse, qu’ils peuvent nous transmettre beaucoup et nous permettent de nous remettre en question pour nous renouveler… « une fois que l’on est conscient du problème on ne peut plus être indifférent ou l’on est du côté du Mal ou du côté de Dieu ».
Di’ cosa ne pensi